Alors que la direction de course de La Vendée Arctique – Les Sables-d’Olonne a neutralisé la course ce vendredi en raison d’une dépression sur la route des concurrents, l’arrière de la flotte se frotte déjà à du vent fort.
État des lieux avec le skipper Conrad Colman qui a essuyé une rafale à 63 nœuds.
Plus de 45 nœuds fichier et 63 en rafale. | CONRAD COLMAN
Laurène COROLLER. Modifié le 17/06/2022 à 17h58
« Petit aperçu des conditions que l’on traverse. Vent soutenu à 45-55 nœuds avec des rafales à 63 (116 km/h) et ça doit durer pendant encore 5 heures ! Je suis à l’intérieur à l’abri et espère que le bateau ne va pas trop souffrir » détaille Conrad Colman dans un post Facebook ce vendredi.
Quelques heures auparavant, la direction a pris la décision de neutraliser la Vendée Arctique – Les Sables-d’Olonne.
La cause : une dépression au Sud-Ouest de la flotte est en train de se creuser vers le Nord-Est de l’Islande.
Une première pour la classe IMOCA.
Les skippers vont donc franchir une ligne à la porte virtuelle située au Sud-Est de l’Islande pour ensuite aller « s’abriter » le temps que la dépression faiblisse.
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Ce vendredi matin, l’arrière de la flotte était déjà touché par la dépression comme le montre Conrad Colman (Imagine) dans cette vidéo.
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Interrogé ce vendredi midi par le service de presse de la course, Yoann Richomme, consultant sur la Vendée Arctique en attendant la mise à l’eau de son IMOCA Paprec Arkéa l’an prochain explique une des raisons de cette neutralisation : « Il y a aussi une dimension géographique à la problématique, poursuit Yoann Richomme, consultant pour la Vendée Arctique – Les Sables-d’Olonne.
La zone de course est assez isolée et cela rend compliqué toute possibilité de sauvetage en cas d’avaries conséquentes. Il n’y a pas de ‘ fuites ’ possibles.
Ce n’est pas comme s’ils devaient affronter des rafales de 50 nœuds au large de la Bretagne ! Légalement, c’est la responsabilité du directeur de course et il vaut parfois mieux être un peu trop ‘ safe ‘ que pas assez ».
« Avec du vent de travers, la mer vient taper sur les bateaux, ce qui peut engendrer des risques conséquents » ajoute Christian Dumard le météorologue de la course. N’en déplaise au tourdumondiste du Vendée Globe.