Par Jean-Benoit Legault, La Presse canadienne

Un autiste est affecté par le bruit dans sa classe à l'école. Profession Santé logo 17/02/2023

Une découverte réalisée par un chercheur du CHU Sainte-Justine pourrait venir complètement chambouler la compréhension qu’ont les experts de la forme la plus courante d’autisme.

En étudiant ce qu’on appelle le syndrome de l’X fragile, l’équipe de Roberto Araya a constaté que les signaux sensoriels qui proviennent du monde extérieur sont sous-représentés dans le cerveau, alors qu’on croyait jusqu’à présent qu’ils étaient surreprésentés.

En d’autres mots, il semblerait que ces signaux ne prennent pas suffisamment de place dans le cerveau, alors qu’on supposait jusqu’à maintenant qu’ils en prenaient trop.

« C’était toute une surprise pour nous, parce que généralement on parle de l’autisme comme d’une situation d’hypersensibilité sensorielle », a dit M. Araya, qui est neuroscientifique, biophysicien et chercheur au Centre de recherche du CHU Sainte-Justine.

De manière encore plus précise, les chercheurs ont réussi à distinguer la manière dont le cerveau interprète les signaux qui lui arrivent de l’extérieur (le son, la lumière, le toucher et autres) de la manière dont il interprète ses signaux internes (ceux, par exemple, qui lui permettent de reconnaître un objet ou un parent).

Ces signaux internes demeurent surreprésentés chez les patients atteints du syndrome de l’X fragile, a expliqué M. Araya, mais il semblerait maintenant que les signaux externes sont sous-représentés, ce qui constitue selon lui un changement de paradigme complet.

« Cette combinaison de problèmes est ce qui génère ce changement comportemental très difficile pour les gens atteints d’autisme, a-t-il dit. Je pense que c’est une pièce du casse-tête qui va complètement changer la compréhension de l’autisme. »

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