Accueil Sécurité en mer homme à la mer – Réservé aux abonnés
Article à retrouver dans le n° 625 de Voiles et Voiliers en kiosque.
Lors du convoyage retour d’un voilier qui vient de traverser l’Atlantique en course, l’un des coskippers tombe à la mer. Il n’était pas attaché par sa longe, mais heureusement il portait une brassière. Son compagnon ne le perd pas de vue et manœuvre pour le récupérer. Avec succès.
« Mon équipier est tombé à la mer au milieu de l’Atlantique ». | ROLAND LE TIEC
Récit par Roland LE TIEC avec Delphine FLEURY. Modifié le 22/02/2023 à 10h19
TÉMOIGNAGE. Mon coéquipier est tombé à la mer au milieu de l’Atlantique (ouest-france.fr)Bas du formulaire
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Jeudi 26 mai. L’avion descend sur Le Lamentin et une demi-heure de bus plus tard, nous arrivons à la Pointe Simon, Fort-de-France, où nous rejoignons les festivités de la course Cap Martinique qui attend encore quelques concurrents.
Le JPK 110 de Jacques, doyen de la course, nous fait un signe de la bôme.
Nous devons le convoyer pour son retour au Crouesty (Morbihan).
Accueil chaleureux du staff et des concurrents de cette toute première édition. Le ti-punch coule à flots !
Samedi 28 mai, 10 heures. On est sur le départ. « On », c’est moi et Willy. Je l’appellerai Willy car il ne souhaite pas être reconnu afin de ne pas angoisser ses proches, vu ce qui va suivre, étant donné qu’il navigue presque toujours en solo, de la Bretagne au cap Finisterre.
Moi, c’est Roland, instituteur et autoentrepreneur, qui après avoir usé ses cirés de la baie de Quiberon à l’Écosse, puis couru en solo la Transquadra, suis parti en famille sept ans de la Bretagne à la Bretagne en mouillant l’ancre à Essaouira, en Casamance, aux Testigos et dans le Maroni, avant un retour par New York…
Dès les starting catways, premier déboire. Adrena, le logiciel de navigation testé la veille, nous lâche à l’heure du départ et on utilisera le bon vieux OpenCpn ou les cartes papier.
Jacques nous a ressorti de sous les couchettes une tablette avec Weather4D compatible Iridium Go qui nous sera bien utile pour se dégager des bulles et éviter le plus gros de la « baston ».
La météo est favorable et le soir même, on a déjà doublé La Désirade par la côte au vent de La Dominique.
Alizés soutenus et ruptures courtes se succèdent, mais le bateau se faufile agilement entre les trains de grains et les bancs de sargasses qui ne nous quitteront qu’à l’approche des Açores.
Les dépressions descendent très bas sur l’archipel cette année et nous devons obliquer vers l’Est pour ne pas entrer de front dans Alex, première tempête tropicale de l’année qui s’est creusée sur Les Bahamas.
Le bateau se comporte bien dans les vagues qui commencent à grossir fortement sous une dépression Nord ayant choisi de faire du tourisme vers les alizés.
Arrêt sur image
Lundi 6 juin, 23 heures. Nous sommes par 31° 18’Nord – 50° 35’Ouest. Willy vient d’installer un seau pour récupérer l’H2o céleste – AOC – sous un grain à la tombée de la nuit.
Un premier éclair nous incite à la prudence dans près de 30 nœuds.
Voyant qu’il a oublié de s’arrimer, je tends une longe à Willy, parti récupérer le précieux breuvage sous la bôme.
Il se redresse pour enjamber l’hiloire. Coup brutal de contre-gîte sur une vague mal intentionnée que le pilote n’a pas vu venir.
L’inertie le déporte et je le vois, sidéré, tomber en arrière par-dessus…
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