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Loïck Peyron participe au Spi Ouest-France ce week-end à La Trinité-sur-Mer, sur un Open 7,50 qu’il aime tant.

Le navigateur évoque ses souvenirs de régates en baie de Quiberon, dont il ne tient plus le décompte.

Loïck Peyron sur l’Open 7,50 avec lequel qui participe au Spi Ouest-France.

Loïck Peyron sur l’Open 7,50 avec lequel qui participe au Spi Ouest-France. | THOMAS BRÉGARDIS/ OUEST-FRANCE

Ouest-France  Juliette MICHENAUD et Eric HORRENBERGER. Publié le 09/04/2023 à 10h56

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Spi Ouest-France. Loïck Peyron : « Ce qui est joli ? Voir des pilotes des F1 adorer les kartings »

Ancien détenteur du Trophée Jules-Verne, double vainqueur de la Transat Jacques-Vabre, victorieux sur la Route du Rhum 2014… Loïck Peyron, dont on ne compte plus les succès, participe avec un équipage de copains au Spi Ouest-France – Banque Populaire Grand Ouest, du 7 au 10 avril à La Trinité-sur-Mer (Morbihan), en baie de Quiberon. L’expérimenté marin (63 ans) raconte ses souvenirs…

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Ses premiers souvenirs du Spi

« Rappelez-moi, en quelle année a débuté le Spi ? 1979 ? Je n’étais déjà plus un enfant à cette époque (Loïck Peyron est né en 1959) ! Cette année-là, je faisais la Mini Transat, j’avais 19 ans.

C’était ma première transatlantique en solitaire. Je n’ai pas fait le Spi en 1979, j’étais occupé ailleurs.

Mon premier ? Pas mal de temps plus tard, je crois, je ne me souviens plus très bien.

Il me semble que c’était avec mes copains du Tour de France à la voile, comme Mathieu Richard etc.

Peut-être à la fin des années 1990. Je n’ai pas participé à beaucoup de Spi finalement, une petite dizaine peut-être, et essentiellement en Open 7,50.

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Derniers préparatifs pour Loïck Peyron sur l’Open 7,50 avec lequel qui participe au Spi Ouest-France. | THOMAS BRÉGARDIS/ OUEST-FRANCE

La plupart du temps, on était en train de faire des Grands Prix de multicoques ou des départs du Tour de l’Europe quand le Spi se déroulait…

Mais j’ai essayé de tout concilier pour faire quelques Spi tout de même.

Même si je dois avouer que je n’ai jamais compté mes participations !

Dans la voile, on n’est pas comme dans le sport automobile, où ils sont très statistiques, où ils connaissent même le meilleur pilote dans la ligne droite à Bahreïn ! Nous, on s’en fout un peu. »

Ce qu’il aime dans le Spi…

« Le Spi, c’est l’un des poumons de la voile française. On va dire qu’il y a trois événements nautiques du même type, notamment le Bol d’Or en Suisse, sur le lac Léman, ou un autre en Italie, avec parfois plus de mille bateaux.

Mais ce n’est pas sur trois jours avec plein de régates.

Ce qui est joli aussi, je trouve, c’est de voir des pilotes des Formules 1, comme moi ou comme d’autres, qui adorent être sur des kartings.

La beauté de la voile ne réside pas dans la taille du bateau. On s’en fiche même.

Pour moi, par exemple, le bateau le plus fun sur ce plan d’eau est l’Open 7,50, depuis 25 ans.

C’est finalement l’équipage qui compte, partager ce week-end ensemble. »

Des pilotes de Formule 1 et de karting

Il y a une mixité dans les expériences, dans les âges, dans les sexes… C’est ce qui est joli.

Ce mélange avec des amateurs à peine éclairés parfois. On se marre un peu à distance, mais heureusement qu’ils sont là, car ils seront les bons de demain.

C’est rare dans les sports mécaniques de mélanger des professionnels avec des amateurs.

Il n’y a quasiment qu’en voile qu’on voit ça. Beaucoup de gens viennent par exemple voir (Franck) Cammas pour lui dire « Moi aussi, je fais du bateau ».

Mais c’est rare les gens qui vont voir un pilote de Formule 1 en leur disant « Moi aussi, j’ai une voiture » (rire). C’est toute la beauté de notre histoire. »

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Trois « pilotes de Formule 1 » sur le Village du Spi Ouest-France : les navigateurs Franck Cammas, Alain Gautier et Loïck Peyron. | DAVID ADEMAS / OUEST-FRANCE

Un jeu « dingue » en baie de Quiberon

« Le jeu est dingue sur l’eau. On est plusieurs séries sur les mêmes lignes de départ, avec des départs décalés, donc on se croise, il faut anticiper les manœuvres des autres…

Parfois, c’est comme si on était sur un circuit de compétition avec des gens qui roulent dans tous les sens et qui ne sont pas tout à fait parfois dans le contrôle de leur voiture.

Attention, ça concerne un petit pourcentage, la plupart sont vraiment des bons.

Et quand on se croise à terre, il y a un profond respect. C’est un respect mutuel, dans les deux sens. »

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