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Qu’il semble loin le temps où le team France terminait la saison 2 du SailGP à la huitième place.

À 20 jours de la grande finale de la Saison 3, les Français ont fait le plein de confiance et optimisent chaque détail de leur préparation.

Si les Australiens ont déjà validé leur qualification pour l’ultime course à trois, les deux places restantes devraient se jouer entre les Néo-Zélandais, les Français et les Anglais.

Rendez-vous les 6 et 7 mai dans la baie de San Francisco.

L’équipe de France a montré cette saison qu’elle savait performer dans de grosses conditions, comme ici à Sydney, en Australie.

L’équipe de France a montré cette saison qu’elle savait performer dans de grosses conditions, comme ici à Sydney, en Australie. | BOB MARTIN FOR SAILGP

Voiles et Voiliers. Publié le 18/04/2023 à 16h53

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SailGP. L’équipe de France se prépare pour la grande finale à San Francisco (ouest-france.fr)ET VOILIERS

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L’épilogue de la Saison 2 avait été particulièrement serré et riche en rebondissements sur l’un des stades nautiques les plus spectaculaires de la planète.

San Francisco, The Bay, accueillera cette année encore la Grande Finale de SailGP et ses conditions optimales promettent un dénouement épique.

Neuf F50 – catamarans volants surpuissants identiques – s’apprêtent à jouer avec les limites et tenteront de dépasser les 100 km/h (54 nœuds) en course.

Les équipes d’Australie, de Nouvelle-Zélande, de France, de Grande-Bretagne, du Danemark, du Canada, des États-Unis, de Suisse et d’Espagne, d’un niveau toujours plus homogène, vont s’affronter entre le Golden Gate Bridge et l’île d’Alcatraz.

VOIR AUSSI : VIDÉO. SailGP. En pleine tempête, une aile de F50 dévaste le village avant de se désintégrer au sol

Cinq courses en flotte sont prévues, à l’issue desquelles le classement général du championnat sera mis à jour.

La tension sera à son comble ! Tout sera alors possible pour les trois premières équipes qualifiées pour l’ultime course dimanche : moins de 16 minutes de régate sous haute tension et à haute vitesse pour déterminer le podium de la Saison 3 de SailGP… et le grand vainqueur du million de dollars !

En progression constante

L’impressionnante progression de l’équipe française de Quentin Delapierre, tout au long de cette Saison 3 de SailGP, leur permet d’arriver à San Francisco en bonne position pour accéder à l’ultime grande finale à trois.

C’était l’objectif que le France SailGP Team s’était fixé en début de saison.

La compétition a de nouveau été très serrée sur les dix épreuves remportées par les Australiens de Tom Slingsby (3 victoires), les Néo-Zélandais de Peter Burling (3 victoires), les Français (2 victoires), les Américains de Jimmy Spithill (1 victoire) et les Canadiens de Phil Robertson (1 victoire).

Entre chaque Grand Prix, on passe la moitié de notre temps à analyser des données et regarder des vidéos des précédentes épreuves.

Alors sur un circuit monotype où seuls les navigateurs font la différence, quelle est la recette secrète des Frenchies ?

Une grande ouverture d’esprit peut-être, une nouvelle méthode et beaucoup de pragmatisme sûrement.

« Entre chaque Grand Prix, on passe la moitié de notre temps à analyser des données et regarder des vidéos des précédentes épreuves, chacun de notre côté, explique Quentin Delapierre.

Chacun y trouve des points d’intérêts sur lesquels on échange ensuite tous ensemble pour compenser le manque de navigation. »

Au-delà du travail et de l’engagement de chaque membre de l’équipe tricolore sans lesquels rien n’aurait été possible, il y a ce nouvel élan insufflé par l’arrivée du jeune et talentueux Morbihannais.

Et c’est un sacré challenge qu’il a réussi à relever en acceptant de prendre la barre du F50 bleu-blanc-rouge il y a tout juste un an et demi !

Les étapes qui ont fait la troisième saison du SailGP. | SAIL GP

L’arrivée de son complice Kevin Peponnet au poste de régleur d’aile a certainement beaucoup aidé pour la cohésion de groupe, le partage d’expérience, d’informations ou de sensations.

« Le reste du temps, on essaye de naviguer au maximum sur d’autres supports et toute l’équipe travaille avec Thomas Sammut pour la préparation mentale, pour nous aider à être plus performants à titre individuel et collectivement. »

C’est un moment spécial dans une carrière. Tu ne joues pas ces monstres-là tous les jours.

Mais cette fois c’est différent, l’enjeu à la veille de la Grande Finale est bien plus important.

Se préparer à affronter Ben Ainslie et Peter Burling, « c’est fantastique, ce sont deux marins extraordinaires, commente Quentin Delapierre. 

Ben Ainslie est le plus grand de tous les temps et Peter Burling, bien plus jeune, est sur ses traces.

J’ai juste la niaque et l’envie de jouer ce qu’on a à jouer.

C’est un moment spécial dans une carrière.

Tu ne joues pas ces monstres-là tous les jours donc il faut apprécier et donner tout ce que tu as en toi. En tout cas c’est comme ça que je l’aborde. »

VOIR AUSSI : INTERVIEW. SailGP. Qui est Maëlle Frascari, la remplaçante surprise de l’équipe de France ?

Après trois semaines d’échanges et de réunions, le France SailGP Team a établi une stratégie pour la Grande Finale : « tout le monde a signé en bas de la page donc c’est cool. On se prépare par cellule.

On a fait tout un tas de visios pour être certains de nos forces et déterminer comment on souhaite naviguer à San Francisco. »

Ces forces, les Français ont travaillé dur pour les obtenir et ils comptent bien les utiliser.

« Je suis assez persuadé qu’on sera tous à San Francisco avec la joie de jouer un truc aussi génial qu’une finale de SailGP.

Avec surtout énormément d’énergie parce que je ne sens pas un seul des navigants crispé ou pris par l’enjeu.

On s’est bien préparés, on a envie de jouer et de se faire plaisir. Et je suis convaincu qu’on a plein de choses dans la boîte à outils dont on va pouvoir se servir. »

L’équipe de France prend un bain, pendant une session d’entraînement de son grand prix national, à Saint-Tropez. | BOB MARTIN / SAILGP

Ce qui est certain, c’est que l’équipage, composé de Quentin Delapierre, Maëlle Frascari, Kevin Peponnet, François Morvan, Timothé Lapauw, Matthieu Vandame et Olivier Herlédant va tout faire pour maintenir leur place dans le top trois, qualifiante pour la finale.

Ensuite, « on reste dans le moment présent. Pas une fois de la saison on ne s’est projeté dans ce top trois mais bien sûr que si on réalise ça, une fois en finale tout est possible ! »

Si tout le monde attend avec impatience la Grande Finale de San Francisco pour savoir qui sera le grand champion de la Saison 3, le podium pour la planète de SailGP sera également déterminé début mai.

L’Impact League, qui suit les actions positives menées par les équipes de SailGP pour réduire leur empreinte carbone globale et contribuer à accélérer l’inclusion dans la voile, verra ses champions récompensés.

Les Néo-Zélandais, vainqueurs en 2022, sont à nouveau en tête, suivis de près par les Danois.

Les Canadiens complètent le podium provisoire et on retrouve les Anglais à la 4e place, juste devant les Français.

L’équipage pour la finale :
Quentin Delapierre / pilote

Maëlle Frascari / strategist

François Morvan / contrôleur de vol

Kevin Peponnet / régleur d’aile

Olivier Herlédant / grinder

Matthieu Vandame / grinder

Timothé Lapauw / grinder

Le Classement de la saison 3 du Sail GP, après 10 grand prix :

1- AUSTRALIE / Tom Slingsby – 84 pts

2- NOUVELLE-ZÉLANDE / Peter Burling – 73 pts

3- FRANCE / Quentin Delapierre – 68 pts

4- GRANDE-BRETAGNE / Ben Ainslie – 69 pts

5- DANEMARK / Nicolai Sehested – 60 pts

6- CANADA / Phil Robertson – 59 pts

7- ÉTATS-UNIS / Jimmy Spithill – 57 pts

9- SUISSE / Sébastien Schneiter – 29 pts

8- ESPAGNE / Diego Botin – 29 pts

(Source : service de presse)

SailGP Quentin Delapierre F50