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Description générée automatiquement  Une image contenant texte, clipart Description générée automatiquementPublié le 25/01/2022

La maladie de Parkinson est l’une des maladies neurodégénératives les plus répandues dans le monde.

Face à l’absence de traitement de fond autre que symptomatique, la thérapie génique représente un sérieux espoir, d’autant que l’efficacité de la levodopa est à la fois temporaire et souvent fluctuante dans le temps.

Les premiers essais ont débuté chez l’homme et les résultats de l’un d’entre eux mérite d’être rapporté.

Il s’agit du PD-1101 trial qui est un essai ouvert de phase 1b d’une durée de 36 mois dans lequel a été évaluée l’acceptabilité du VY-AADC01 qui se compose d’un adénovirus inactivé génétiquement modifié pour pouvoir apporter aux neurones dopaminergiques le gène codant pour la décarboxylase AADC (aromatic l-amino acid decarboxylase) essentielles à la synthèse de la dopamine.

Parallèlement, a été menée une étude de la relation dose-effet et, pour ce faire, 15 patients atteints d’une forme modérée de la maladie de Parkinson -avec cependant fluctuations motrices importantes- ont été répartis en trois groupes.

Dans tous les cas, le VY-AADC01 a été administré in situ au sein des deux putamens par chirurgie stéréotaxique guidée par l’IRM. La dose de VY-AADC01 (en vecteurs génomiques ou vg) était de ≤ 7,5 × 1011 vg dans le premier groupe et respectivement ≤ 1,5 × 1012 vg et ≤ 4,7 × 1012 vg dans les deux autres.

L’impression d’une amélioration de l’état neurologique

Aucun évènement indésirable sérieux n’a pu être imputé au VY-AADC01. Les quatre évènements sérieux qui ont été enregistrés au cours de l’essai chez trois patients n’avaient aucun rapport avec ce traitement, qu’il s’agisse d’une fibrillation auriculaire ou d’une embolie pulmonaire ou encore de deux épisodes d’occlusion intestinale chez le même patient.

Au terme du suivi de 36 mois, les doses de médicaments antiparkinsoniens avaient pu être réduites de 21 % à 30 % dans les groupes où le VY-AADC01 a été administré aux doses les plus élevées.

Sur le plan fonctionnel, la situation par rapport à l’état basal est restée stable ou s’est légèrement améliorée, quelle que soit la méthode d’évaluation : journal quotidien, scores sur l’échelle UPDRS (Unified Parkinson’s Disease Rating Scale) ou questionnaires de qualité de vie (39-item Parkinson’s Disease Questionnaire).

Cette étude ouverte de phase 1b démontre surtout que l’administration du VY-AADC01 par chirurgie stéréotaxique est bien tolérée et qu’aucun évènement indésirable sérieux ne peut être imputé à ce traitement au terme d’un suivi de 36 mois.

L’efficacité reste à évaluer dans des essais de phase 2/3, même si l’impression d’une amélioration de l’état neurologique se dégage à la lueur de ces résultats qui peuvent être qualifiés d’encourageants.

Dr Giovanni Alzato

RÉFÉRENCE: Chadwick WC et coll. : Safety of AADC Gene Therapy for Moderately Advanced Parkinson Disease: Three-Year Outcomes From the PD-1101 Trial. Neurology. 2022;98(1):e40-e50. doi: 10.1212/WNL.

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Succès pour une triple thérapie génique dans la maladie de Parkinson