Revue de presse Mediscoop du 07-10-2021

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Par Mme Aude Rambaud (Saint-Germain-en-Laye) [Déclaration de liens d’intérêts] –

Date de publication : 7 octobre 2021

En France, le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les jeunes.

Les tentatives de suicide ont un retentissement psychologique et social très lourd.

Pour tenter de prévenir ces événements, il est important de ne pas banaliser les idées suicidaires et d’y apporter une écoute attentive pour trouver une réponse rapide et adaptée.

La HAS met à jour ses recommandations pour les professionnels de santé.
Depuis plus de 30 ans, le suicide représente la deuxième cause de mortalité chez les 15-24 ans et la 5ème cause de mortalité chez les moins de 13 ans.

En 2016, 26 décès par suicide ont été enregistrés chez les moins de 15 ans et 352 chez les 15-24 ans, soit des taux respectifs de 0,3 et 4,5 pour 100.000 habitants.

La HAS met à jour ses recommandations de bonne pratique de prévention, repérage, évaluation et prise en charge des idées suicidaires chez l’enfant et l’adolescent.

Il est commun de penser que la période de l’adolescence est difficile et propice aux idées suicidaires, et il arrive très souvent que celles-ci soient banalisées.

Parmi les signes qui doivent alerter, on retrouve : un changement brutal du comportement, la consommation fréquente de drogue ou d’alcool, les actes d’automutilation ou encore les propos suicidaires, qui ne doivent jamais être pris à la légère.

Le repérage repose sur une écoute active et un questionnement direct.

Le fait de poser de façon explicite la question à un enfant ou un adolescent sur la présence d’idées suicidaires n’induira pas de telles idées ou même un passage à l’acte.

Les professionnels disposent de plusieurs outils qui peuvent les guider dans la conduite de la consultation, qui ne remplacent pas un entretien complet avec l’enfant puis les titulaires de l’autorité parentale et autres personnes éventuellement (infirmier scolaire, médecin traitant, etc.).

La prise en charge repose ensuite sur le niveau d’urgence suicidaire.

En cas d’inquiétude quant à un passage à l’acte imminent, l’enfant ou l’adolescent est envoyé aux urgences.

Si elle est faible à moyenne, il est orienté vers une prise en charge ambulatoire de deuxième ligne (centre médico-psychologique, psychiatre libéral ou encore Maison des adolescents).
En dehors des situations d’urgence élevée, une réévaluation peut être faite à 2 ou 3 jours.

En cas de passage à l’acte, ces recommandations reviennent également sur la prévention d’une récidive.

Source : Idées et conduites suicidaires chez l’enfant et l’adolescent : prévention, repérage, évaluation, prise en charge
Haute Autorité de Santé. Recommandations de bonne pratique, sept. 2021

Retrouvez les recommandations en ligne