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Description générée automatiquement Publié le 15/04/2023

Paris, le samedi 15 avril 2023 – Depuis le temps que vous acceptez de lire les (trop ?) longs articles de cette rubrique de JIM +, vous en avez sans doute identifié les principaux ingrédients.

La recette est de fait souvent répétée : il faut tout d’abord souvent s’interroger sur les enjeux de la transmission de l’information scientifique.

Les questions sont multiples en la matière mais on pourrait résumer brutalement la plus basique en lançant : peut-on tout dire ?

Compte tenu de la complexité de nombreux sujets, d’un certain défaut de culture scientifique (largement partagé y compris chez certains gribouilleurs) et de la dangerosité du détournement (consciemment ou non) de différentes données, on pourrait être tenter d’adopter des filtres et autres censures.

Sur les vaccins par exemple, nous nous sommes souvent demandé si la transparence sur certains effets secondaires devait être considérée comme une garantie de la sincérité des informations ou comme une façon de nourrir facilement la défiance.

Danger de dire ou de ne pas dire ?

Concernant la question de « l’héritabilité » ou du rôle de la génétique sur nos aptitudes (notamment intellectuelles), chercheurs, philosophes et éthiciens ont souvent joué à ce jeu dangereux des hypothèses : si des travaux démontraient clairement des différences génétiques entre les populations, faudrait-il les publier au risque d’attiser les haines ancestrales ?

La question s’est posée récemment quand dans les lectures de Payton Gendron, qui a tué dix personnes afro-américaines à l’arme automatique dans un surmarché de Buffalo le 14 mai 2022, ont été retrouvés les résultats de travaux se basant sur des analyses génomiques soulignant le rôle de notre ADN dans l’intelligence ou encore la réussite scolaire.

Comme le rappelle le journaliste du Monde Stéphane Foucart, dans un récent article : « Au lendemain de la tuerie de Buffalo, Lior Pachter, professeur de biologie computationnelle au California Institute of Technology (Caltech), remarque, dans le manifeste de Gendron, la référence à l’analyse génomique de 2018, publiée par Nature Genetics.

Les scientifiques, déclare-t-il sur Twitter, ont la responsabilité de « ne pas diffuser de manière irréfléchie et irresponsable des munitions idéologiques pour soutenir des croyances tordues ».

Il lui est aussitôt objecté qu’il souhaite « censurer » la recherche ».

Pour lire la suite ???? JIM.fr – Prédisposition génétique des aptitudes : un sujet (pré)destiné à la polémique

Ou m’écrire à ???? gacougnolle@gmail.com