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En terminant septième au scratch et première fille face à 258 concurrents des deux sexes issus de 57 nations, la Bretonne Lomane Valade est devenue à 14 ans championne du monde d’Optimist vendredi à Riva, sur le lac de Garde (Italie).

Le mondial Optimist se dispute historiquement en mixte. Retenez bien ce nom : Romane Valade !

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Lomane Valmane en action lors du championnat du monde : Coup de patte et concentration. | MATHIAS CAPIZZANO

Didier RAVON.Publié le 10/07/2021 à 15h51

« Je ne me rends pas encore vraiment compte de ce résultat !

J’ai reçu beaucoup de messages de félicitations et ça fait plaisir de voir que les gens sont heureux » jubile la jeune sociétaire du SNO Nantes après avoir fêté son titre comme il se doit en « Opti », à savoir faire chavirer les bateaux avec bain forcé…

« C’était une semaine dure, avec beaucoup de niveau sur l’eau.

J’ai réussi à être assez régulière et même sur ce dernier jour où ça a été un peu plus compliqué sur la première course j’ai réussi à me remettre très vite dans le match pour bien finir.

Je suis quelqu’un d’assez peu stressée à la base et ça m’a bien aidé aujourd’hui pour gérer cette dernière ligne droite ! » ajoute la nouvelle championne du monde.

Après, je vais passer en 420 avec Flavie Foucher

« Maintenant, j’espère aller chercher le triplé sur le championnat de France (elle a gagné en 2019 et 2020) !

Ce serait magnifique pour ma dernière année en minimes.

Après, je vais passer en 420 (comme équipière), avec Flavie Foucher (4e au championnat de France d’Optimist 2019 – N.D.L.R.), avec pour objectif d’aller se sélectionner pour le championnat du Monde Jeunes qui aura lieu en fin d’année à Oman ».

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Bain collectif pour l’équipe de France en compagnie de l’entraîneur. | MATHIAS CAPIZZANO

Si Florence Rigolot s’était illustrée en 1982 et 1983 en remportant le championnat du monde d’Optimist, le dernier titre mondial – celui de Stéphanie Brulon – datait de 2000 en Espagne.

Pour ajouter une statistique de plus et prouver la portée de la performance de Lomane Valade, cela faisait une petite quinzaine d’années qu’une Française ou un Français n’avait fini dans le top 7 d’un mondial.

Lomane Valade, débute l’Optimist il y a sept ans et demi à Saint-Suliac, au Centre Nautique de Rennes.

Très vite, elle est repérée par son talent précoce et son sens du vent.

« Accroc » de la régate et au prix d’une progression stratosphérique, elle empile les coupes, d’abord lors des régates régionales puis nationales.

Elle passe à la vitesse supérieure à la rentrée scolaire 2020 en intégrant le SNO Nantes.

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Sur l’eau quasiment tous les week-ends et lors des vacances scolaires

Coachée par Aristide Girou, champion du monde 2019 de 29er avec Noah Chauvin, elle est sur l’eau quasiment tous les week-ends et lors des vacances scolaires, après avoir remporté deux fois de suite les championnats de France minimes et intégré le top 5 européen, tout en étant au collège (en troisième) avec un an d’avance.

À peine rentrée d’Italie, la nouvelle championne du monde et numéro un française au classement individuel de la FFVoile des moins de quinze ans retrouvera la baie de Quiberon et l’ENVSN du 10 au 16 juillet pour son dernier championnat de France d’Optimist.

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Dix manches ont été disputées sous les falaises du lac de Garde. | MATHIAS CAPIZZANO

Elle espère le remporter une troisième fois consécutivement, avant de passer en 420… puis sans doute intégrer Sport-Études et attaquer après le lycée une préparation olympique (Laser radial, 49er FX, 470 mixte ?).

Lorsqu’on se replonge dans les archives du palmarès des championnats du monde d’Optimist depuis les années 60, comme par hasard, on retombe sur nombre de filles et garçons, qui depuis ont glané des médailles olympiques…

Ce mondial disputé sur le célèbre lac de Garde, connu pour ses paysages de rêve, ses vents oscillants mais aussi sa brise thermique musclée et son clapot haché, a permis de désigner l’élite mondiale sur le rond or pour les cinq manches en finale, après cinq courses de qualifications réparties en quatre groupes de 65.

Très à l’aise dans la brise, régulière, battante

Alex di Francesco Kuhl s’y est brillamment imposé.

C’est la première fois qu’un Brésilien l’emporte, naviguant sur les traces de Torben Graël ou Robert Scheidt.

Il devance un Américain et un Italien et succède au phénomène italien Marco Gradoni triple champion du monde consécutif (2017, 2018, 2019) et élu marin international de l’année toutes catégories d’âge confondues.

Très à l’aise dans la brise, régulière, battante, Lomane Valade qui a remporté la troisième manche devant 258 concurrents, précède une Italienne et une Espagnole.

La délégation Française était composée de Lomane Valade, mais aussi de Colin Postel (12e), Anatole Thomas (26e), Armel Le Ny (76e) et Nolann Huet des Aunay (153e).

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L’équipe de France, neuvième de la course par équipe (sur 57 nations en lice) était encadrée par Gauthier Thomas et Marion Barbarin.

Gauthier Thomas, entraîneur de la délégation française, a toutes les raisons d’être comblé :

« C’est exceptionnel. Même si on savait que Lomane était capable de faire de belles choses et qu’elle était une des favorites au podium final, elle a été très impressionnante tout au long de la semaine pour aller chercher ce titre mondial face à une concurrence très sérieuse ».

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La joie de la nouvelle championne du monde sur son Opti retourné. | MATHIAS CAPIZZANO

« On s’est très bien préparés avec toute la délégation en arrivant dix jours avant la compétition, ce qui nous a permis de travailler sur le plan d’eau et de prendre le temps de s’adapter aux particularités du Lac de Garde, avec notamment ce clapot court qui oblige à modifier un peu sa conduite » précise le coach.

C’est le travail de plusieurs années qui paye aujourd’hui

« Cela lui a permis de pouvoir s’appuyer sur une bonne vitesse tout au long de la semaine.

C’est le travail de plusieurs années qui paye aujourd’hui et je suis très heureux pour elle ».

« Le scénario du dernier jour a été un peu stressant mais ça a rendu la victoire d’autant plus belle et intense, et le retour au port avec tous les Français a été épique! conclut Gauthier Thomas,

L’équipe dans son ensemble a été incroyable, en tant que coach je ne pouvais pas rêver de mieux, entre les coureurs et Marine notre Team Leader.

On a su créer une ambiance qui a poussé les uns et les autres à se dépasser et c’est cet état d’esprit qui a permis d’obtenir un tel résultat ».

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