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Description générée automatiquement Publié le 24/12/2021

Paris, le jeudi 23 décembre – L’INED (Institut national d’étude démographique) publie un rapport qui met en évidence les changements démographiques importants provoqués par la Covid, en France, en 2020.

Les démographes ont ainsi colligé un nombre de décès en hausse (+ 56 000), une diminution des naissances (– 17 000) et des interruptions volontaires de grossesse (– 10 000), du nombre de mariages (– 70 000) et probablement des premiers titres de séjours délivrés (- 20,9 % selon des données non consolidées).

Revue de détail.

+ 9,1 % de décès

En 2020, 668 900 décès ont été enregistrés en France (+ 9,1 % par rapport à 2019) et l’espérance de vie a diminué d’environ six mois (– 0,58 an pour les hommes et – 0,45 an pour les femmes) ramenant son niveau à celui de 2014.

« Cette surmortalité est la conséquence directe de l’épidémie de Covid, mais la mesure exacte de l’effet propre de l’épidémie sur le nombre de décès ne pourra être établie que lorsque les statistiques de mortalité par cause de 2020 seront connues » souligne l’INED.

L’évolution quotidienne des décès en 2020 montre des pics fin mars, début avril et début novembre, bien plus élevés que ceux provoqués par les grippes saisonnières des années précédentes.

« La surmortalité a été plus importante chez les hommes et chez les plus âgés, tout particulièrement les hommes septuagénaires » détaille encore l’institution.

Le nombre de naissances le plus bas depuis 1945

Au 1er janvier 2021, la France comptait 67,4 millions d’habitants soit 120 000 de plus qu’au 1er janvier 2020.

Si la crise de la Covid n’a pas entraîné de diminution de la population, « elle a très fortement ralenti sa progression ».

En 2020, le solde naturel (+ 67 000) a été à peine plus important que le solde migratoire.

Le solde naturel est même négatif le dernier trimestre de l’année 2020 et le premier trimestre 2021.

La France demeure malgré tout le pays avec la plus forte croissance démographique de l’Union européenne, qui, elle, a perdu environ 300 000 habitants en 2020.

Au total, en 2020, il est né 736 000 enfants, soit l’effectif le plus faible depuis 1945.

La baisse de la natalité, engagée depuis plus de 10 ans, s’est ainsi accélérée en 2020 (indice de fécondité 1,83).

Pour les statisticiens, seule la crise de la Covid peut expliquer l’accélération de ce phénomène, qui s’est concentrée sur les mois de novembre et décembre, soit neuf mois après le confinement (respectivement – 6% et – 8 % par rapport à la moyenne de trois dernières années). Cette baisse a principalement touché les femmes les plus jeunes (avant 25 ans) et les plus âgées (après 40 ans).

Et pour 2021, l’INED prévoit les mêmes tendances avec la continuation de la crise…

X.B.

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