Publié le 04/04/2023
Le football est le sport le plus populaire et le plus pratiqué au monde.
En 2022, la Fédération internationale des associations de football (FIFA) estimait à 265 millions le nombre de joueurs ayant participé à des compétitions officielles.
En France, on compte aujourd’hui plus de 2 millions de licenciés.
Depuis quelques années, des questions ont été soulevées au sujet d’un risque potentiellement accru de maladies neurodégénératives associées à la pratique du football ; des études ont établi un lien entre les lésions cérébrales traumatiques, y compris les commotions cérébrales et les lésions cérébrales répétitives asymptomatiques, et un risque accru de maladies neurodégénératives.
Certes, les lésions cérébrales symptomatiques sont peu fréquentes dans le football (< 0,1 événements par 1 000 heures-joueur dans la plupart des études) [1], mais l’utilisation répétée de la tête pour diriger le ballon comme origine du traumatisme cérébral avec éventuelle neurodégénérescence a été évoqué bien que les preuves d’un tel lien aient été controversées [1, 2].
Un risque signalé dans de récentes études
En Italie et en Espagne, des études conduites chez les joueurs professionnels de football, publiées respectivement en 2020 et 2021, ont montré un risque plus élevé d’apparition d’une sclérose latérale amyotrophique [3, 4].
En Écosse, une étude de cohorte publiée en 2019 a montré que les anciens joueurs de football professionnels de sexe masculin avaient 3,5 fois plus de risques de décès avec une maladie neurodégénérative (2 fois plus de risque pour les décès avec la maladie de Parkinson, 5 fois plus pour les décès avec la maladie d’Alzheimer) [5].
En France, une étude publiée en 2022 a montré une augmentation du risque de démence chez les footballeurs professionnels de sexe masculin [6]. Cette étude a comparé rétrospectivement la mortalité toutes causes confondues et la mortalité par cause spécifique chez les footballeurs professionnels masculins français avec les données de la population nationale française.
Au total, 6 114 sujets nés en France métropolitaine ou dans l’un de ses territoires d’outre-mer et ayant disputé au moins un match de compétition dans les championnats de football professionnel français entre le 1er janvier 1968 et le 31 décembre 2015 (période de 47 ans) ont été inclus et suivis jusqu’à fin 2015 à partir d’une base de données nationale de référence.
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