Revue de presse Mediscoop du 06-03-2020
Sandrine Cabut évoque dans Le Monde « un partenariat original qui illustre comment, peu à peu, le sport-santé fait son chemin en France ».
La journaliste annonce en effet que « la Fédération française de tennis de table (FFTT) et l’association France Alzheimer et maladies apparentées viennent de s’associer pour promouvoir la pratique du ping-pong […] chez des personnes atteintes de ces affections neurodégénératives ».
Elle souligne que « l’objectif est double : rapprocher, dans chaque région, un club de ping-pong et une structure France Alzheimer ; et identifier un groupe pouvant évaluer scientifiquement l’impact de cette pratique sportive sur la maladie d’Alzheimer, qui concerne environ 900.000 individus en France ».
Sandrine Cabut rappelle ainsi que « praticable à tout âge, et quasiment sans contre-indications, le tennis de table dispose […] de nombreux atouts pour la santé, que met en avant la FFTT ».
« Sport rapide et intermittent, il sollicite le système cardio-respiratoire et développe l’endurance. Mais c’est peut-être au niveau du cerveau que ses effets sont les plus intéressants, avec des bénéfices potentiels sur l’attention, la concentration, la coordination, l’équilibre, l’adresse, la vitesse de réaction… », explique la journaliste.
Elle indique notamment que « même si les études cliniques sont relativement peu nombreuses, des neuroscientifiques américains affirment que le ping-pong est le « meilleur sport pour le cerveau » ».
Le Dr Sylvie Selliez, médecin fédérale, précise que « c’est l’un des sports par excellence pour les personnes avec des troubles neurodégénératifs. Une pratique régulière contribue à maintenir l’autonomie et la socialisation le plus longtemps possible ».
Sandrine Cabut ajoute qu’« en ce qui concerne la maladie d’Alzheimer, des programmes de «thérapie» par le tennis de table se sont développés notamment en Angleterre (BAT Foundation) et aux Etats-Unis ».
La journaliste relève qu’« en France, le Levallois sporting club a été pionnier, avec Ping4alzheimer, lancé à l’automne 2018. Sensibilisé au sujet par sa grand-mère, elle-même atteinte, et par la lecture d’études scientifiques, [Renato Walkowiak, manageur du club], a d’abord adapté le contenu des entraînements, avec une psychologue et un kiné. Les séances, qui durent 2 heures, accueillent désormais de dix à quinze participants, une ou deux fois par semaine ».
Le responsable ajoute : « Les personnes qui viennent régulièrement sont plus détendues. C’est une activité où les progrès peuvent être assez rapides, d’autant que la plupart de ces malades ne sont pas très âgés – le plus jeune a 42 ans – et n’ont pas de problème physique, ils peuvent donc pratiquer 2 heures à fond ! Surtout, le gymnase est pour eux un lieu de socialisation et d’inclusion, ils viennent sur le même créneau que des retraités avec qui ils peuvent jouer ».
Sandrine Cabut note que « l’activité est aussi appréciée par les aidants (souvent les conjoints), dont certains se laissent tenter par la petite balle. M. Walkowiak va maintenant participer au déploiement du programme. Trois clubs ont déjà manifesté leur intérêt en France, et un en Belgique ».
La journaliste relève enfin que « pour Benoît Durand, directeur délégué de France Alzheimer, ce partenariat avec la FFTT s’inscrit dans une logique de promotion du sport adapté pour ces patients, dans la suite de celui déjà noué avec la Fédération française d’équitation. Au-delà, insiste-t-il, c’est une initiative qui va dans le bon sens pour changer le regard sur cette maladie stigmatisante, la plus redoutée par les Français après le cancer ».
Date de publication : 6 mars 2020