Accueil Sécurité en mer  collision

Pas de chance pour Franck Cammas et Charles Caudrelier : le foil tribord de leur trimaran géant Maxi Edmond de Rothschild (Gitana 17) est entré en collision avec un OFNI ce jeudi matin, pendant un entraînement organisé par le Pôle France de Port-la-Forêt.

Autre problème pendant ce même stage : avarie de dérive sur Banque Populaire XI mené par Armel Le Cléac’h et Kevin Escoffier.

Les deux trimarans Ultim rentrent à Lorient.

Une image contenant ciel, extérieur, aéronef, avion

Description générée automatiquement

Le Maxi Edmond de Rothschild (Gitana 17) a heurté un OFNI ce jeudi matin 30 septembre. Le foil tribord est touché. | ÉLOI STICHELBAUT – POLARYSE / GITANA S.A.

Bruno MÉNARD. Modifié le 30/09/2021 à 13h56

Le Maxi Edmond de Rothschild (aussi appelé Gitana 17) a heurté un objet flottant non identifié (OFNI) ce jeudi matin 30 septembre.

Ses skippers Charles Caudrelier et Franck Cammas participaient à un stage d’entraînement du Pôle France de Port-La-Forêt, dans le cadre de leur préparation à La Transat Jacques Vabre dont le départ sera donné le 7 novembre.

Quelque chose de dur

En l’espèce, ce n’est donc pas un problème de mise au point sur ce bateau déjà éprouvé et considéré comme un des plus rapides au monde – voire le plus rapide tout court – mais juste la rencontre malencontreuse avec « quelque chose de dur ». Un OFNI donc, la hantise des skippers.

Franck Cammas et Charles Caudrelier ont logiquement décidé d’abandonner aussitôt le stage d’entraînement pour faire demi-tour vers leur base de Lorient.

Ils y sont arrivés vers 11 h ce jeudi matin. Avec leur équipe technique du Gitana Team, ils vont pouvoir procéder à une expertise des dégâts.

C’est le foil tribord qui a été touché. Nous n’en savons pas davantage pour le moment.

Deuxième collision en trois mois

Loi des séries ou plutôt juste malchance, c’est la deuxième fois en trois mois que le Maxi Edmond de Rothschild est victime d’une collision avec un OFNI : le choc précédent avait eu lieu début juillet, cette fois-là au niveau de la dérive et du safran central.

Cette collision-là avait endommagé le safran et la partie arrière de la coque principale du bateau, qui avait donc été parfaitement réparé depuis.

Problème de dérive pour Banque Populaire XI

Au même moment, pendant ce même stage de préparation des Ultim en vue de la Transat Jacques Vabre, un autre trimaran géant – le nouveau Banque Populaire XI d’Armel Le Cléac’h – a rencontré un autre type de pépin et annoncé qu’il rentrait lui aussi vers Lorient.

Cette fois, c’est « suite à un problème technique rencontré sur la dérive ».

Une image contenant eau, extérieur, ciel, bateau

Description générée automatiquement

Souci de dérive pour le nouveau Banque Populaire XI de Armel Le Cléac’h | TEAM BANQUE POPULAIRE

Rappelons au passage que SVR-Lazartigue, le nouveau trimaran de François Gabart, avait de son côté connu un problème hydraulique sur vérin de foil tribord le week-end dernier.

Cette avarie l’avait contraint à abandonner la course organisée entre trimarans géants : le Défi Azimut Ultim.

Sur cette vidéo de l’équipe de François Gabart tournée à bord, l’équipage n’a d’ailleurs pas fait mystère de ce problème sur le vérin hydraulique du foil tribord de SVR-Lazartigue.

On le voit nettement avec explications (à 2.20 mn de la vidéo).

Une image contenant eau, extérieur, ciel, bateau

Description générée automatiquement

Quatre des cinq Ultim qui disputeront la Transat Jacques Vabre.

Celui de François Gabart est le bleu au centre de l’image. | P.BOURAS – DÉFI AZIMUT

Tout ceci est évidemment ennuyeux, mais pas forcément très grave (la voile et la course au large ne font pas partie du domaine du « grave »).

Comme dans tous les sports mécaniques, la casse et les problèmes techniques font partie du quotidien des skippers professionnels.

Les problèmes de mise au point de ces voiliers extrêmes sont monnaie courante.

Par définition, ils sont aussi très différents des collisions en mer avec un OFNI qui, elles, ne tiennent qu’à la malchance de croiser ou pas un obstacle en mer.

Reste qu’il est évident que les skippers s’en passeraient bien alors que se profile le départ de la Transat Jacques Vabre.

Pendant cette Route du Café, les trois bateaux cités ci-dessus s’affronteront entre eux, plus le Sodebo de Thomas Coville et Actual d’Yves Le Blevec.

Ces cinq grandes équipes constituent l’élite mondiale de la course au large sur les trimarans océaniques géants.

Toutes ont le savoir-faire et les moyens pour diagnostiquer, réparer et être prêtes début novembre pour s’en aller traverser l’Atlantique en volant parfois à plus de 40 nœuds.

Mieux vaut que ce genre de péripéties surviennent maintenant plutôt qu’au départ de la course.

C’est une évidence que les skippers professionnels aiment rappeler en pareil cas avant de se retrousser les manches pour réparer, puis repartir en mer.

COLLISION OFNI ULTIM FRANCK CAMMAS CHARLES CAUDRELIER ARMEL LE CLÉAC’H

KÉVIN ESCOFFIER AVARIE FOILER THOMAS COVILLE