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Description générée automatiquement Publié le 14/02/2022

Le diabète augmente le risque de fracture chez le sujet âgé sous l’effet de facteurs multiples qui tendent à favoriser l’installation d’une ostéopénie, voire d’une ostéoporose.

Une vaste étude de cohorte rétrospective sud-coréenne du type cas-témoins a évalué le risque de fracture de hanche en fonction de la présence ou non d’anomalies de la glycorégulation.

Cette cohorte compte 5 761 785 sujets âgés de plus de 50 ans, recrutés à l’occasion d’un checkup en 2009-2010 au sein du service national de santé.

Cinq groupes ont été constitués en fonction de l’existence ou non de troubles de la glycorégulation et de leur ancienneté : absence de diabète, prédiabète, diabète de type 2 récent ou installé depuis plus ou moins de 5 ans.

Les participants ont été suivis jusqu’à la fin de 2016 et c’est la survenue d’une fracture de la hanche qui a constitué le seul critère de jugement. Le risque correspondant au sein de chaque groupe a été évalué sous la forme de hazard ratios (HRs) avec des intervalles de confiance à 95 % (IC 95%), selon le modèle des risques proportionnels de Cox avec des ajustements multiples en fonction de l’âge, du sexe, d’un tabagisme, de la consommation d’alcool, l’indice de masse corporelle, l’activité physique, la présence ou non d’une hypertension artérielle, dyslipidémie et insuffisance rénale chronique.

Risque multiplié par deux avec un diabète depuis plus de 5 ans

Les participants non diabétiques ont constitué le groupe de référence.

Par rapport à ce dernier, le risque de fracture de la hanche a augmenté en relation avec l’ancienneté du diabète de type 2  : (1) prédiabète : HR = 1,032 (IC 95% : 1,009, 1,056) ; (2) diagnostic récent : HR = 1,168 (IC 95% : 1,113, 1,225) ; (3) diabète < 5 ans : HR = 1,543 (IC 95% : 1,495, 1,592) ; (4) diabète > 5 ans : HR = 2,105 (IC 95% : 2,054, 2,157).

La relation entre le risque de fracture de hanche et l’ancienneté du diabète est statistiquement significative (p<0,001).

Les analyses de divers sous-groupes ont confirmé cette tendance dans les deux sexes et dans toutes les tranches d’âge (50-64 ans, 65-74 ans, >75 ans).

Cette étude qui porte sur près de six millions de participants est certes rétrospective, mais ses résultats apparaissent quelque peu logiques : le risque de fracture de la hanche augmente avec l’ancienneté du diabète du type 2 et il serait doublé quand la maladie est connue depuis plus de cinq ans, ceci dans les deux sexes et dans toutes les tranches d’âge.

Des chiffres qu’il convient de confirmer et de préciser en recourant à des études de cohorte prospectives.

Dr Joseph Miller

RÉFÉRENCE: Ho Youn Park et coll. : The risk of hip fractures in individuals over 50 years old with prediabetes and type 2 diabetes – A longitudinal nationwide population-based study. Bone. 2021;142:115691. doi: 10.1016/j.bone.2020.115691.

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