
Le tabagisme, la consommation d’alcool, l’alimentation et l’activité physique sont des déterminants majeurs du lien entre niveau socio-économique et risque de mortalité. A partir d’une cohorte prospective de 10 000 fonctionnaires anglais suivis pendant 25 ans, des chercheurs français ont étudié le rôle des comportements de santé dans l’association entre niveau socio-économique et mortalité. Ils publient leurs résultats dans le Journal Of the American Medical Association.
La cohorte « Whitehall II », initiée en 1985, comptait 10 308 fonctionnaires de 35 à 55 ans habitant à Londres. Au total, 654 participants sont décédés durant la période d’étude. Ajusté sur le sexe et l’âge, le risque de décès était 1,60 fois (IC95%= [1,26 ; 2,04]) plus élevé dans le groupe de bas niveau économique par rapport au groupe le plus élevé. Cette association était diminuée de 42% (IC95%= [21 ; 94]) lorsque les analyses prenaient en compte les comportements de santé à l’inclusion et de 72% (IC95%= [42 ; 154]) s’ils étaient pris en compte de façon répétée au cours du suivi.
L’écart entre la prise en compte des comportements de santé à l’inclusion et de façon répétée était principalement expliqué par l’alimentation (de 7% à 17%), l’activité physique (de 5% à 21%) et la consommation d’alcool (de 3% à 12%). En revanche, le rôle du tabac, déterminant majeur de l’association entre conditions socio-économique et mortalité, n’était pas modifié par la multiplication des mesures.
Pour conclure, les auteurs soulignent l’importance de la prise en compte des comportements de santé et de leurs évolutions dans le temps pour étudier les inégalités sociales de santé. Ils réitèrent également l’importance de la prise en charge de ces facteurs de risques modifiables par les praticiens.
L’écart entre la prise en compte des comportements de santé à l’inclusion et de façon répétée était principalement expliqué par l’alimentation (de 7% à 17%), l’activité physique (de 5% à 21%) et la consommation d’alcool (de 3% à 12%). En revanche, le rôle du tabac, déterminant majeur de l’association entre conditions socio-économique et mortalité, n’était pas modifié par la multiplication des mesures.
Pour conclure, les auteurs soulignent l’importance de la prise en compte des comportements de santé et de leurs évolutions dans le temps pour étudier les inégalités sociales de santé. Ils réitèrent également l’importance de la prise en charge de ces facteurs de risques modifiables par les praticiens.
Dr. Caroline Puech (Paris)
Références :
Stringhini S, Sabia S, Shipley M, Brunner E, Nabi H, Kivimaki M, Singh-Manoux A.
Association of socioeconomic position with health behaviors and mortality.
JAMA. 2010 Mar 24;303(12):1159-66.
[Retrouvez l’abstract en ligne]
Date de publication : 19-04-2010