https://www.jim.fr/e-docs/00/02/C3/01/carac_photo_1.jpg Publié le 30/12/2019

Paris, le lundi 30 décembre 2019 – En novembre, des médecins se sont émus de la mis en examen de l’un de leur confrère havrais, accusé d’avoir provoqué la mort de cinq de ses patients, atteints de pathologie terminale, en leur administrant du midazolam hors du cadre légal sur la fin de vie.

Samedi, dans les colonnes du Parisien, le Dr Jean-Paul Hamon, président de la Fédération des médecins de France (FMF) est revenu sur ce cas et a pris des positions détonantes.

Sortir le midazolam du milieu hospitalier

Il s’est d’abord lancé dans un plaidoyer en faveur de « ce docteur normand, connu, compétent et dévoué » qui « a eu le courage de prendre en charge des fins de vie à domicile ».

Il a appelé, ensuite à une évolution législative qui consisterait à permettre aux médecins généralistes de ville « d’administrer des sédatifs comme le midazolam, jusqu’alors réservé au milieu hospitalier ».

En pratique, il ne s’agirait, pour lui, que d’étendre à tous les généralistes ce qu’ils peuvent déjà faire lorsqu’ils participent aux services d’hospitalisation à domicile (HAD). « Il y a des malades qui habitent dans des régions où il n’y a pas de service de HAD (…)

Que fait-on de ces patients atteints de cancers incurables au stade terminal, de ces personnes âgées voulant mourir chez elles mais que la morphine ne peut même plus calmer ?

On les laisse dans d’atroces souffrances et on dit à la famille, impuissante, que l’on ne peut rien faire ? C’est insupportable » tranche-t-il.

En outre, il reconnait avoir lui-même aidé à « s’en aller » certains de ses malades en phase terminale de cancer.

Aussi, il conclut : « s’il fallait interdire d’exercice tous les médecins généralistes qui prennent en charge la fin de vie, sans être tout à fait dans les règles, la France serait un Sahara médical »….

F.H.

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