Actualités   –   publiée le 7/04/2018 par Équipe de rédaction Santélog

Journal of Happiness Studies

Chez les jeunes aussi, pratiquer une activité physique au moins une fois par semaine c'est 40% de chances en plus d'être heureux !

On sait depuis longtemps que l’activité physique peut permettre aussi de réduire l’anxiété et la dépression, et qu’elle est de plus en plus prescrite ou conseillée dans la prévention ou la prise en charge des troubles de santé mentale. Mais l’activité ou l’exercice physique ont-ils un impact encore plus bénéfique et vont-ils jusqu’à nous rendre « plus heureux » ? C’est la démonstration de cette équipe de l’Université du Michigan, avec cette large méta-analyse présentée dans une nouvelle revue bien-nommée, le Journal of Happiness Studies.

La question posée portait donc sur l’effet positif de l’exercice, sachant que son effet de réduction des « humeurs » négatives est déjà bien documenté. Au-delà les chercheurs ont regardé quels aspects de l’activité physique étaient associés au bonheur et quels groupes de population étaient susceptibles de mieux en bénéficier.

La méta-analyse a porté sur 23 études sur le bonheur et l’activité physique, avec des données de santé de milliers d’adultes, de personnes âgées, d’adolescents, d’enfants et de survivants du cancer de plusieurs pays. Les 15 études observationnelles montrent toutes une association positive directe ou indirecte entre le bonheur et l’exercice. Les 8 études interventionnelles présentent des résultats plus mitigés.

La fréquence de l’activité physique et son volume sont des facteurs essentiels dans la relation entre l’activité physique et le bonheur, conclut l’analyse. Et même un petit changement d’activité physique peut faire une différence dans le bonheur de vivre ! Les résultats suggèrent un effet de seuil pour cet impact de l’activité physique sur le bonheur perçu, plusieurs études montrant des niveaux de bonheur similaires, à partir de 150 minutes de pratique par semaine.

Actif veut souvent « dire » heureux : l’analyse des études d’observation révèle en effet que, vs être inactif, les personnes « un peu » actives, suffisamment actives ou très actives, ont respectivement une probabilité accrue de 20, 29 et 52% d’être « heureuses ».

Et chez les jeunes ? Plusieurs études ont examiné la relation entre l’activité physique et le bonheur chez les jeunes. Une étude révèle que les jeunes qui pratiquent une activité physique une fois par semaine, vs pas du tout, ont une probabilité accrue de 40% d’être heureux. Une autre révèle que les adolescents qui pratiquent une activité physique au moins 2 fois par semaine déclarent des niveaux de bonheur significativement plus élevés que ceux qui ne pratiquent qu’une fois ou moins par semaine. Une autre étude confirme ces données avec une « chance » accrue de 30%, avec la pratique d’une activité physique, d’être plus heureux.

Et les personnes âgées ? 3 études ont regardé le lien entre activité et bonheur de vivre chez les plus âgés ; Là encore l’exercice fait des adultes plus heureux. Et le temps de pratique de l’exercice semble est positivement associé au bonheur.

3 études enfin ont porté sur des groupes de population spécifiques (survivants du cancer, enfants et adolescents atteints de paralysie cérébrale, usagers de substances…) et toujours l’activité physique prédit le niveau de bonheur.

Quant aux études d’intervention aux résultats mitigés, elles portaient sur des modes d’exercice différents.  4 études d’intervention montrent une différence significative dans les niveaux de bonheur avec la pratique d’une activité physique et 3 n’identifient pas de différence. C’est sans doute sur une meilleure définition des types d’activité favorables au bien-être et au bonheur, selon les caractéristiques des patients que de nouvelles recherches devraient être menées. Mais il ne fait aucun doute que « bouger » participe aussi au bonheur de vivre.

Source : Journal of Happiness Studies March 24, 2018 A Systematic Review of the Relationship Between Physical Activity and Happiness

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