DIABÉTOLOGIE – Par Brigitte Blond le 21-10-2021
Le lait maternel favorise la maturation du système immunitaire du nouveau-né, ont rappelé des experts lors d’une session du congrès de l’European Association for the Study of Diabetes (EASD, 27 septembre – 1er octobre). Par ailleurs, il améliore le microbiote intestinal.
Être nourri au sein aussi longtemps que possible protège donc d’une agression auto-immune des îlots pancréatiques.
Plus précisément, les nourrissons nourris au sein au moins 6 à 12 mois ont 61 % de risque en moins de développer un diabète de type 1 (DT1) que ceux qui ont été allaités sur une période moins longue.
Et ceux qui ont été allaités pour les 2-3 premiers mois ont un risque 31 % inférieur à celui d’enfants nourris de façon “mixte“.
A l’inverse, de fortes consommations de lait de vache ou de produits dérivés (beurre, fromage, etc.) jusqu’à l’âge de 15 ans sont associées à un risque plus grand de DT1.
Ainsi, boire 2 ou 3 verres (de 200 ml) de lait de vache par jour augmente le risque de développer un DT1 jeune adulte (de 78 %, versus ceux qui en boivent moins).
De la même façon, l’introduction trop précoce de lait de vache avant 2-3 mois augmente le risque de DT1 de 31%.
L’introduction du gluten (céréales, pain, pâtes, etc.) avant 3-6 mois est aussi un facteur de risque de DT1 (54 % de risque en plus).
Enfin, donner des fruits dès 4-6 mois est associé à un risque moindre de 53 % de développer un DT1 dans l’enfance.
L’âge d’introduction des laits maternisés, de la viande ou des légumes n’influe pas sur le risque de DT1.
Sources : 57e conférence annuelle de l’European Association for the Study of Diabetes (EASD, 27 septembre – 1er octobre). D’après la communication de Anna-Maria Lampousi, iInstitut Karolinska, Stockholm (Suède)