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Description générée automatiquement Publié le 24/02/2022

Un homme gay et bisexuel sur six est susceptible d’être atteint d’un cancer de la prostate (KP) au cours de sa vie.

En dépit de ce risque élevé, il n’existe guère de directives précises sur le dépistage spécifique à cette population, notamment en ce qui concerne le dosage du PSA (antigène spécifique de la prostate).

En dépit des consignes prodiguées par divers comités et associations, les populations lesbiennes, gay, bisexuelles et transgenres (LGBT) sont sous représentées dans la recherche sur le cancer.

Des auteurs américains ont mené une étude transversale sur un échantillon d’une population estimé à 1.2 million d’individus.

Parmi eux 164 370 de plus de 40 ans étaient éligibles au dépistage par dosage du PSA.

Le but était de connaître le modèle de ce dépistage, ses avantages et inconvénients, et sa capacité à entraîner une prise de décision thérapeutique partagée.

Ils ont aussi cherché à mettre en lumière l’association entre le statut LGBT avec le dépistage et l’accès aux soins.

Parmi les 164 370 sujets, 95,2 % étaient hétérosexuels, les autres se répartissant en 2 % de gay, 1 % bisexuels, 1,5 % d’orientation sexuelle « autre » (OSA) et 0,2 % transgenres (TG).

Davantage de dépistage pour les gays et bisexuels

Il en ressort que les homos et bisexuels ont tendance à doser le PSA un peu plus que les hétérosexuels à l’inverse des OSA et surtout des TG qui y recourent très peu.

De même, ce sont les gays qui sont les plus enclins à recevoir une information éclairée qui les conduira à une décision partagée (plus que les hétérosexuels), les autres y étant rétifs, surtout les transgenres.

La raison qui incite les gays et bisexuels à se faire davantage dépister est imprécise mais est peut-être liée à une crainte d’un risque accru de cancer de la prostate dû à une immunodéficience, ou aux IST.

Cette étude d’épidémiologie descriptive suggère donc une meilleure adhésion au dépistage par dosage de PSA conseillé par leurs médecins pour les gays et bisexuels que pour les hétérosexuels.

Pour les TG, des efforts sont encore nécessaires pour aider au dépistage de cette population insuffisamment ciblée.

Dr Jean-Fred Warlin

RÉFÉRENCES Ma SJ et coll. : Prostate cancer screening patterns among sexual and gender minority individuals. European Urology 2021;79:588-592.

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