
42 médaillés
A un an et demi des J.O de Londres, le gotha de la voile légère internationale est de retour aux affaires. D’où les chiffres de participation frisant les records et la présence de 42 médaillés olympiques, dont de nombreux champions auréolés à Pékin. Ben Ainslie (GBR, Finn), Paul Goodison (GBR/Laser), Fernando Echavarri (ESP, passé du Tornado au Star), Torben Grael (BRA, Star), Tom Ashley (NZL, RSX homme), Malcom Page (AUS, 470 homme), Jonas Warrer (DEN, 49er) ou encore Paul Tingley (CAN, 2.4 m) sont de la partie et font figure d’épouvantails dans leurs séries respectives.??
18 équipages tricolores
Pour l’Equipe de France qui se présente ici avec ses 18 équipages, la SOF Hyères TPM est une première marche vers les sélections aux J.O de Londres.?« Le compte à rebours vers les Jeux démarre officiellement ici » explique Philippe Gouard, Directeur Technique National et sélectionneur, qui a rappelé hier soir à ses ouailles ce qu’il attendait d’eux en dehors des performances pures : envie, combativité, endurance et capacité à rebondir. « C’est le début du processus de sélection, la SOF est la première des 5 épreuves d’observation. L’idée est de leur dire : vous êtes déjà dans une situation d’enjeu, il faut être bon dès maintenant ». Si possible, donc, dès dimanche matin. A 9 heures, ce sont les filles du match racing qui ouvriront le bal pour le début des rounds robins.
Retour du printemps?
Pour le lever de rideau, les conditions de navigation devraient s’améliorer nettement : atténuation du vent d’Est, autour de 15 nœuds, une mer assagie et le retour des éclaircies. Pour la suite de la semaine, un régime de brise thermique plus estival devrait s’installer.???
ILS ONT DIT :
Philippe Gouard, DTN? :
« La SOF, c’est d’abord une semaine internationale, donc, on se doit de produire des résultats de haut niveau. En 2010, nous avions réalisé 9 podiums. Mais 2011, à un an et demi des Jeux, est une année plus forte en terme de niveau, de présence internationale. Nous avons un plateau exceptionnel. Simultanément pour nous, c’est la première épreuve d’observation. C’est l’occasion de voir comment les coureurs vont se comporter dans ce contexte de très haut niveau ».??
Ben Ainslie (GBR), quadruple médaillé olympique :
?« Cette régate, comme celle de Palma, est une régate de préparation idéale pour se mettre au niveau avant la Sail for Gold à Weymouth (le plan d’eau des J.O, ndr). Les conditions à Hyères sont très variées et la flotte est de très haut niveau, parfait pour se jauger par rapport aux adversaires. Ce qui a changé depuis mon absence de la série (quasiment 3 ans pour cause de préparation à l’America’s Cup avec TeamOrigin) ? Le niveau de forme physique des concurrents, mais aussi le gabarit avec une génération de jeunes de plus en plus grands ! Du coup, ils sont plus performants dans la brise. De mon côté, je dois reprendre du poids et des muscles pour retrouver mon gabarit idéal. »
Les Français vainqueurs de la SOF en 2010 :
Nicolas Charbonnier (10e SOF), fraîchement associé à Jérémie Mion (4e SOF), 470 homme 😕
« La SOF, c’est l’étape à domicile. On ne passe pas beaucoup de temps en France alors ça fait toujours plaisir d’être ici car on se sent à la maison. A chaque fois, à Hyères, il y a de grosses attentes sur les équipages Français. Que l’on soit tenant du titre ou pas, nous sommes toujours attendus au tournant. Et cette année, ce n’est pas parce que c’est la première épreuve de sélection, que cela change tout. Quand on vient sur une régate, on vient pour la gagner. »??
Emmanuelle Rol et Hélène Defrance, 470 femme :
Emmanuelle (6e SOF) :
« Lors de mes premières SOF, j’ai toujours très mal navigué. C’était la régate horrible, celle où il y avait du vent, où je ne voulais pas venir. Et puis l’année dernière, avec Hélène, on a cartonné ! »??
Hélène (4e SOF) :
« Au début, à Hyères, j’étais toujours très impressionnée par les autres coureurs, ceux qui étaient plus expérimentés que moi. Le fait d’avoir gagné l’année dernière change un peu la donne… »??
Ensemble :
« Nous la prenons comme une régate importante, sans nous focaliser sur l’enjeu de la sélection. Nous sommes stressées, oui, car c’est une épreuve où il y a du monde, que c’est une étape importante pour les Français, mais pas plus que sur une régate normale. »
Damien Seguin (10e SOF), 2,4 m :
« La première fois que je suis venu ici, c’était en Tornado (ancien catamaran olympique). Ce n’est jamais facile de gagner ici. C’est une épreuve bien représentée, les leaders reviennent tous les ans. Tous les futurs adversaires des J.O sont là. Je suis le seul Français à avoir gagné 5 fois la SOF et je vais essayer d’améliorer le record cette année ! Ce plan d’eau, si spécifique, me convient bien car je suis plutôt un coureur évolutif et j’aime les conditions changeantes. »??
C. El