Actualités  –  publiée le 24/07/2019 par Équipe de rédaction Santélog

American Journal of Clinical Nutrition

Les viandes rouges et blanches sont tout aussi nocives pour le cholestérol LDL.

Face aux risques pour la santé déjà associés à la consommation excessive de viande rouge, de nombreuses personnes réduisent leur consommation et se tournent plutôt vers la viande blanche, bien moins documentée. Cette étude de l’Université de Californie – San Francisco nous apporte de précieuses données qui révèlent que les viandes rouges et blanches sont tout aussi nocives pour le cholestérol LDL.

La consommation de viande rouge devient de moins en moins fréquente en raison d’inquiétudes concernant son association avec une augmentation des maladies cardiaques. Les directives diététiques encouragent la consommation de volaille comme alternative plus saine à la viande rouge. Cependant, jusqu’à présent, il n’y avait pas eu de comparaison complète des effets de la viande rouge, de la viande blanche et des autres sources de protéines sur le cholestérol sanguin.

Ici, contrairement à l’idée généralement reçue, la consommation de viande blanche comme la volaille entraine des effets similaires à ceux de la viande rouge sur les taux de cholestérol dans le sang. Des résultats qui ont d’ailleurs surpris les chercheurs. De plus, cet effet est observé, quels que soient les apports en graisses saturées.

Préférer les régimes comportant une forte proportion d’aliments « à base de plantes »

L’équipe a évalué les niveaux de lipides athérogènes et de lipoprotéines chez des participants, hommes et femmes, en bonne santé, âgés de 21 à 65 ans et à IMC compris entre 20 et 35 kg / m2, et rapproché ces données des niveaux de consommation de viande rouge, de viande blanche et d’autres types de viande. Enfin, l’équipe a vérifié si les effets observés en association avec la consommation de viande étaient liés aux apports en acides gras saturés. Les principaux critères d’évaluation étaient le cholestérol LDL, l’apolipoprotéine B (apoB), les particules petites et moyennes de LDL et le cholestérol total / lipoprotéines de haute densité.

L’analyse de ces différentes données montre que :

  • les taux de cholestérol LDL et d’apoB sont plus élevés avec la consommation de viandes rouge et blanche qu’avec les autres viandes, indépendamment des apports en graisses saturées ;
  • cette association s’explique en grande partie par l’augmentation des grosses particules de LDL, alors que les particules LDL petites + moyennes et le cholestérol total / cholestérol HDL ne semblent pas affectés par la source de protéines ;
  • les principaux critères retenus ne diffèrent pas significativement entre la viande rouge et la viande blanche.

Ces résultats vont dans le sens des recommandations préconisant des régimes comportant une forte proportion d’aliments à base de plantes mais, sur la base des effets sur les lipides et les lipoprotéines, ne permettent pas de penser que la viande blanche pourrait réduire le risque de maladie cardiovasculaire. Enfin, un résultat est qualifié de remarquable par les auteurs : une restriction totale de viande, qu’elle soit rouge ou blanche, est plus indiquée pour réduire le taux de cholestérol sanguin, et permet une réduction plus forte qu’on ne le pensait.

Ainsi, on rappellera que les autres sources de protéines telles que les légumes, les produits laitiers et les légumineuses (haricots), présentent le meilleur bénéfice en termes de cholestérol.

Source: American Journal of Clinical Nutrition 4 June, 2019 DOI : 10.1093/ajcn/nqz035 Effects of red meat, white meat, and nonmeat protein sources on atherogenic lipoprotein measures in the context of low compared with high saturated fat intake: a randomized controlled trial

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