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PAR  COLINE GARRÉ –  PUBLIÉ LE 25/04/2022

Crédit photo : Phanie

À l’occasion de la Semaine européenne de la vaccination du 25 avril au 1er mai, les autorités sanitaires publient le nouveau calendrier des vaccinations pour 2022 (hors Covid), élaboré par le ministère de la Santé après avis de la Haute Autorité de santé (HAS).

Parmi les nouveautés, le calendrier recommande la vaccination contre le méningocoque B par Bexsero chez l’ensemble des nourrissons à partir de 2 mois et jusqu’à l’âge de 2 ans (jusqu’à présent, seules certaines populations à risque étaient vaccinées).

La première dose doit être faite à l’âge de 3 mois, puis la deuxième à 5 mois et la dose de rappel à 12 mois (M3, M5, M12).

La vaccination contre le méningocoque B est également recommandée pour l’entourage familial des personnes à risque élevé d’infections invasives à méningocoques (IMM).

Un rappel tous les 5 ans est préconisé chez les personnes présentant un risque continu d’exposition à ces infections.

À noter, le vaccin Trumemba, qui a eu son autorisation européenne de mise sur le marché en 2017, pour les plus de 10 ans, est commercialisé en France depuis septembre 2021 (non remboursé).

Il est indiqué pour les personnes à risque accru d’IMM et dans des situations spécifiques.

En outre, la vaccination contre la coqueluche est recommandée chez la femme enceinte à partir du deuxième trimestre de grossesse, en privilégiant la période entre 20 et 36 semaines d’aménorrhée, afin d’augmenter le transfert transplacentaire passif des anticorps maternels et d’assurer une protection optimale du nouveau-né.

Auparavant, cette vaccination n’était préconisée qu’en post-partum, mais la HAS vient de revoir ses recommandations, compte tenu du contexte épidémiologique en France : plus de 90 % des décès par coqueluche surviennent chez les nouveau-nés et nourrissons de moins de six mois.

Dernière nouveauté : la vaccination contre la grippe saisonnière est désormais recommandée chez les professionnels exposés dans le cadre professionnel aux virus porcins et aviaires. 

« Une mesure de protection collective visant à éviter la transmission aux animaux des virus humains, et non une mesure de protection individuelle contre les virus zoonotiques », lit-on.

HPV, méningocoque C, grippe : des couvertures vaccinales en augmentation

En parallèle de la publication du calendrier vaccinal, Santé publique France (SPF) dresse un bilan encourageant de la vaccination en France.

Alors que la Ligue contre le cancer et l’Institut national contre le cancer lancent des campagnes de sensibilisation sur la pertinence du vaccin anti-papillomavirus humain (HPV), SPF donne pour la première fois une estimation de la couverture vaccinale masculine : 6 % des garçons âgés de 15 ans avaient reçu une dose de vaccin HPV au 31 décembre 2021.

Pour rappel, ils sont éligibles à cette vaccination depuis janvier 2021.

Quant aux jeunes filles de 15 ans, elles sont 45,8 % à avoir reçu une première dose en 2021, contre 40 % en 2020 (soit une progression de 4,2 points) et 35 % en 2019.

Mais l’objectif du plan cancer 2014-2019 étant une couverture de 60 %, « il reste encore des marges de progression », commente SPF.

Autre augmentation significative : celle de la vaccination contre le méningocoque C, de 3,8 points pour la 1re dose (88,7 % des enfants de huit mois) et de 3,7 points pour le rappel (91,7 % des 21 mois).

Quant au rattrapage, il augmente aussi dans toutes les tranches d’âges au-delà de 2 ans, de 2 à 5,4 points, chez les enfants et adolescents nés avant l’entrée en application de la loi sur l’obligation vaccinale, le 1er janvier 2018.

Les couvertures vaccinales du vaccin hexavalent (diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche, Hæmophilus influenzae b et hépatite B) et contre le pneumocoque se stabilisent, avec une augmentation, pour la 3e dose du premier, de 0,6 point (jusqu’à 90,9 % des enfants de 21 mois vaccinés, après +6,4 points de progression entre les cohortes 2017 et 2019) et de + 0,1 point pour celle du second (91,2 %, après +1,7 point de progression les années antérieures).

Enfin, la couverture vaccinale contre la grippe reste insuffisante mais progresse.

Alors que l’objectif fixé par l’Organisation mondiale de la santé est de 75 %, seulement 52,6 % des personnes à risque de grippe sévère ont été vaccinées lors de la saison 2021-2022 : moins qu’au début de la pandémie (55,8 %), mais plus qu’avant (47,8 % en 2019-2020).

Dans le détail, la couverture vaccinale était de 34,3 % chez les personnes à risque âgées de moins de 65 ans et de 56,8 % chez celles de 65 ans et plus.

PolitiqueVaccinale Vaccin

Source : lequotidiendumedecin.fr

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INFECTIOLOGIE SANTÉ PUBLIQUE

Les nouveautés du calendrier vaccinal 2022

Par Louise Claereboudt le 25-04-2022

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Description générée automatiquement egora.fr

Le calendrier des vaccinations 2022 vient d’être rendu public par le ministère de la Santé.

Les principales nouveautés concernent la vaccination contre le méningocoque B chez l’enfant de moins de 2 ans, contre la coqueluche chez la femme enceinte, et la grippe saisonnière.

Le calendrier des vaccinations 2022 vient de paraître, au lendemain de l’élection présidentielle, a annoncé le ministère de la Santé dans un communiqué.

Ce calendrier, élaboré après avis de la Haute Autorité de santé (HAS), émet une série de recommandations vaccinales « générales » et de recommandations vaccinales « particulières », prenant en compte des « situations spécifiques ».

Ce document intègre plusieurs positions prises très récemment par la HAS, à commencer par la vaccination contre la coqueluche chez la femme enceinte qui est officiellement recommandée « à partir du deuxième semestre de grossesse » en privilégiant la période entre 20 et 36 semaines d’aménorrhée, afin « d’augmenter le transfert transplacentaire passif des anticorps maternels et d’assurer une protection optimale du nouveau-né », et ce, à chaque grossesse.

Comme recommandé par la HAS, cette vaccination peut se faire avec les vaccins non-vivants tétravalents (dTcaP) disponibles à ce jour.

Le ministère préconise par ailleurs la vaccination contre les infections invasives à méningocoques (IIM) de sérogroupe B par Bexsero chez « l’ensemble des nourrissons dès l’âge de 2 mois et avant l’âge de 2 ans ».

Cela fait suite à la publication d’un avis de la HAS le 22 juin 2021 en faveur de cette vaccination systématique.

Le calendrier précise le schéma qui doit être adopté.

Une première dose doit être administrée aux enfants à l’âge de 3 mois, une deuxième à 5 mois, et une dose de rappel à un an.

« L’entourage familial des personnes à risque élevé d’IIM » devrait aussi être vacciné, est-il suggéré.

Par ailleurs, « un rappel de vaccination contre le méningocoque B tous les 5 ans est recommandé chez les personnes présentant un risque continu d’exposition aux IIM. »

La vaccin Trumenba – qui est un vaccin recombinant à base de protéines ciblant le sérogroupe B de Neisseria meningitidis – est désormais indiqué pour l’immunisation active des sujets « à partir de l’âge de dix ans » chez « les personnes ayant un risque accru d’infection à méningocoques et pour des populations ciblées dans le cadre de situations spécifiques ».

De nouvelles recommandations sont également introduites concernant la grippe.

Pour la grippe saisonnière, la vaccination est désormais préconisée chez les professionnels exposés dans le cadre professionnel aux virus grippaux porcins et aviaires.

Le document du ministère précise qu’il s’agit-là d’une « mesure de protection collective » et non « individuelle ».

Enfin, il est à noter que le vaccin contre la grippe Influvac Tetra peut désormais être utilisé « selon son AMM à partir de l’âge de 6 mois dans le cadre de la stratégie vaccinale française vis-à-vis de la grippe saisonnière » dont le but est d’éviter les formes graves, les hospitalisations et les décès « grâce à la vaccination des populations particulières ».

Le ministère fait également le point sur les couvertures vaccinales concernant les 8 vaccinations devenues obligatoires le 1er janvier 2018 pour les enfants.

Il se réjouit de « l’augmentation des couvertures vaccinales pour tous les vaccins des enfants nés en 2018,2019, et 2020 par rapport à ceux nés en 2017 ».

Le document indique enfin qu’aucun arrêt de commercialisation en 2021 n’est à signaler.

Sources : Ministère de la santé, 25 avril 2022.

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