Publié le 13/01/2023
Le trouble du spectre de l’autisme (TSA) qui touche environ 2 % des enfants, regroupe des troubles neurodéveloppementaux qui affectent la communication et les interactions sociales et s’associent à des comportements répétitifs et stéréotypés.
La diversité phénotypique est très importante rendant le diagnostic souvent difficile.
L’âge moyen de celui-ci est de 4 ans et 4 mois ; or les circuits neuronaux qui sous-tendent le développement du langage et des fonctions sociales se développent au cours de la toute petite enfance, pendant laquelle la plasticité cérébrale est la plus importante.
Ainsi, les protocoles de diagnostic actuels échouent à dépister la maladie à l’âge auquel la thérapie serait la plus efficace.
L’exposition environnementale du fœtus et du nourrisson à des métaux toxiques a été associée à une probabilité accrue de TSA.
Une équipe internationale a mené des travaux afin de développer un biomarqueur non invasif de TSA, en menant des analyses par spectrométrie de masse du métabolisme des métaux dans des mèches de cheveux.
Un travail en plusieurs temps dans 3 pays
Des études ont été entreprises dans trois populations d’enfants atteints de TSA selon les critères du DSM-5, géographiquement distinctes, dans lesquelles des cheveux ont été collectés.
Tout d’abord, une étude prospective de cohorte de naissances japonaise portant sur les facteurs environnementaux susceptibles d’affecter la santé et le développement des enfants a été utilisée.
Elle impliquait 82 413 participants parmi lesquels 220 ont été sélectionnés au hasard dont 110 avec un diagnostic de TSA (parmi les 372 cas diagnostiqués au total).
Des échantillons de cheveux ont été prélevés à l’âge de 1 mois et des évaluations neurodéveloppementales ont été effectuées à 4 ans.
Un échantillon de jumeaux suédois issus d’une étude basée sur la population a également été impliqué, incluant 138 enfants dont 42 avec un diagnostic de TSA.
La troisième étude, a inclus des participants d’un centre spécialisé en TSA aux États-Unis et des enfants neurotypiques (n = 486 ; 175 cas).
Pour lire la suite ?JIM.fr – Autisme, à un cheveu d’un dépistage précoce…
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