CARDIO-VASCULAIRE HTA DIABÉTOLOGIE

Par Corinne Tutin le 15-10-2019

https://www.egora.fr/sites/egora.fr/files/styles/290x200/public/visuels_actus/chat-canape.jpg?itok=Ugi59E7u egora.fr

[CONGRES EASD 2019] Une équipe britannique a conclu à partir d’une étude chez 28 adultes (de 32 ans en moyenne et avec un IMC de 24 kg/m2) en bonne santé qu’une diminution de l’activité physique (passage de plus de 10000 pas par jour à moins de 1500) a rapidement des effets délétères sur la santé avec une détérioration précoce de la fonction endothéliale estimée par dilatation après occlusion de l’artère brachiale.

Une augmentation de 103 minutes par jour du temps de sédentarité ou une réduction de plus de 80 % du nombre de pas se traduit par une aggravation de 1,8 % de la fonction vasculaire. Toutefois, fort heureusement, tout revient à la normale en quelques jours lorsqu’on reprend une activité physique.

L’effet vasculaire négatif de la sédentarité s’ajoute à d’autres effets métaboliques décrits en 2018 par la même équipe : baisse de la sensibilité à l’insuline, augmentation de la masse grasse et de la graisse hépatique, élévation du LDL-cholestérol … ce sans compter la baisse des performances cardio-respiratoires*.

Ce qui pourrait expliquer pourquoi la baisse de l’activité physique et la sédentarité majorent le risque de diabète de type 2 et de survenue de maladies cardiovasculaires, a estimé le Dr Kelly Bowden Davies (Royaume-Uni). Ce spécialiste a conseillé « d’augmenter la marche par paliers de 1000 pas ».

« Il faudrait aussi probablement ne pas rester trop longtemps assis lorsque l’on travaille et se lever lors des pauses, mais on ne sait pas à quel rythme. »

*Bowden Davies KA, et al. Diabetologia 2018 ; 61 : 1282-1294.

Sources : 55e Congrès annuel de l’Association européenne pour l’étude du diabète (EASD, Barcelone, 16-20 septembre 2019). D’après la communication de K. Bowden-Davies (Royaume-Uni).