Le Quotidien du MédecinCharlène Catalifaud | 28.09.2018 Pédiatrie

« Même en l’absence d’obstruction des voies respiratoires ou d’autres signes, l’ingestion d’une pile bouton représente un danger grave pour un enfant », rappellent la Direction générale de la santé (DGS), la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) dans un communiqué commun. Cette déclaration fait suite au cas d’un garçon de 2 ans décédé dimanche après avoir ingéré une pile bouton fin août.

En cas d’ingestion ou de suspicion d’ingestion, le réflexe à avoir est d’appeler un centre antipoison ou le 15. « Chaque minute compte ! », est-il souligné dans le communiqué.

Les autorités en appellent à la vigilance des parents et proches de jeunes enfants : ces piles ne doivent pas être stockées dans des endroits accessibles aux enfants. De plus, l’accès à ces piles au niveau des appareils doit être sécurisé. Si ce n’est pas le cas, l’objet en question ne doit pas être laissé à la portée des enfants.

Entre 2015 et 2018, sur 133 jouets électriques, la DGCCRF en a identifié cinq non conformes (des hand spinners lumineux), pour lesquels les piles boutons étaient accessibles, conduisant à leur retrait du marché.

« La DGCCRF poursuit les contrôles relatifs à l’accessibilité des piles dans les jouets électriques et s’intéressera également à la sécurité des emballages des piles boutons », précise le communiqué.

En France, l’ingestion de piles boutons est responsable de plus de 1 200 visites aux urgences chaque année.

Source : Lequotidiendumedecin.fr